Bogotá. A Publié trois livres de poésie: Ouragans
de rêves , La goutte ivre , Territorie de masques . Elle a
également un livre en préparation : Migration de la cendre - poésie.
Traduction: Colombia Truque Vélez
DE LA MÊME
FAÇON MEURT LA TRACE
Le vent
sculpte des visages
et toi qui
surveilles l’herbe
ignores
aujourd’hui les traces
de toute
éternité.
Hors toi
il n’y a pas
de racines possibles.
¿Comment te
nommer
sans voir
grandir la mort ?
SOUS LE
DERNIER QUARTIER DE LA LUNE
Voyageur vers
le néant
le cœur
engendre sa chute.
Tout mot est
trace de sa peur.
Eclair
qui en vain
dénonça nos tremblements
et gît
enfin.
Peut-être la
mémoire
cette
sorcière de la nuit
nous
protégera-t-elle.
Partir est
le seul espoir.
Plus loin,
plus près
-qu’importe!-
Personne n’a
lu les cercles éphémères.
Le rêve
multiplié :
Franchir la
porte
La grande
porte de pierre
Fondation de
l’énigme
Et retourner
au fond de la nuit.
RÊVERIE
INTIME
La bouche
mord la terre
elle cache
la peur.
Le regard
interroge
efface des
croix
oublie des
noms.
Arrive
parfois jusqu’à nous
le fragment
triste
d’un dieu
pulvérisé
qui nous
appelle
et qui a
effacé la trace.
Tout est
fatigue
rêverie
ebauches
d’une lune
tardive.
Personne ne
nous a dit, personne
que nous
venions
à cette
douleur
et nous y
voilà.
© Poemas de Amparo
Osorio